J’ai beaucoup joué au hockey plus jeune. J’avais une manie: aiguiser mes patins et ceux de mes coéquipiers.
J’ai conservé le couteau que mes parents m’ont offert à l’occasion de mon premier camp scout — je devais avoir 9-10 ans.
Se trouve également dans mes tiroirs l’Opinel acheté pour un voyage de canot-camping fait avec un ami — on avait 17-18 ans, on était partis plusieurs jours au Lac-au-sorcier. (Ça fait 30 ans, je me rappelle encore le lever de lune le plus spectaculaire qui soit, derrière les montagnes qui semblaient si proches dans la nuit menaçante.)
J’ai toujours aimé les couteaux, les lames, et j’ai toujours aimé les aiguiser.
Après beaucoup de tâtonnements, j’ai découvert la technique japonaise sur pierre à eau, je l’ai adoptée et peaufinée.
Et je l’enseigne!
Le geste est zen, silencieux par rapport aux meules électriques, et très respecteux des lames. Avec la bonne technique et les bonnes pierres, le résultat est épatant.
L’aiguisage, c’est un hobby (que je prends très au sérieux). Sinon je bosse en communication, j’écris de la fiction, traduis de la poésie allemande, fais de la voile (j’ai aussi une passion pour les noeuds et les cordes…).
Avec ma compagne, ma fille, nos deux chats et notre chien, on vit dans le Mile-End.
Et j’initie ma fille à l’art d’affûter des lames…